Vendre son entreprise est un acte unique qui est parfois l’aboutissement de toute une carrière ou un tournant majeur à bien négocier. C’est en tous les cas une opération qui d’un point de vue psychologique est souvent éprouvant et dont on sous-estime l’ensemble du périmètre. Au cours des 20 dernières années, nous avons pu identifier un certain nombre de caractéristiques qui reviennent fréquemment. Nous vous en livrons un aperçu ci-dessous.
Le contexte en lui-même est à chaque fois unique. Le cédant peut avoir atteint l’âge de la retraite et n’a pas de successeur désigné prêt à reprendre le flambeau; l’entreprise a vu son environnement changer à un point tel qu’une croissance saine est difficile; une société a un tel potentiel que les acquéreurs se succèdent ou encore peut être qu’il a toujours été dans les projets de développer pendant 5 ans avant une revente?
A chaque cas, il est toutefois nécessaire de respecter un cadre et un certain professionnalisme dans l’approche et ce, afin de garantir le succès de l’opération.
Quelques points majeurs nous semblent importants à souligner :
- Une évaluation de la situation – le choix de la transmission a-t-il été mûrement réfléchi? L’ensemble des impacts professionnels et familiaux ont ils été estimés et y-a-t-il déjà des projets dessinés pour la suite?
- L’entreprise est-elle structurée pour être cédée? Y a-t-il des équipes en place et processus qui faciliteraient une intégration dans un autre groupe ou faciliteraient le travail du repreneur? Y-a-t-il une réelle valeur ajoutée dans les équipes, les outils et la clientèle suivra-t-elle?
- La valeur – il nous semble opportun de faire réaliser une évaluation d’entreprise claire et transparente avant toute cession. Une erreur serait en effet de sous-estimer la valeur de la société, voire pire d’en attendre le double alors que le marché ne donnerait que la moitié, qu’un financement de l’acquisition serait impossible, voire même que des querelles internes existeraient suite à une valeur jugée trop faible
- Une envie d’aller au bout de l’opération… tout en continuant à développer la société – une fois l’opération enclenchée, il faut que celle-ci aboutisse et le cédant doit en être convaincu. Toutefois ceci ne doit pas se faire au détriment de la saine gestion de la société et de l’envie d’asseoir son développement. En effet, une réduction des dépenses nocive à la société ou une diminution de la motivation se traduiraient indubitablement dans des indicateurs qu’un repreneur de qualité identifierait.
Les éléments évoqués ci-dessus ne sont qu’une partie des enjeux auxquels il faut faire face lors d’une opération de cession. Etre bien préparé et accompagné permettra de réduire considérablement les risques d’échec et permettra de favoriser une issue positive.